Personnellement, je n’aime pas le terme « sur mesure » lorsqu’on parle de selle, voici pourquoi :
Il ne s’agit en réalité que du choix des meilleures options possibles, en fonction de la morphologie du cheval et du cavalier. Et forcément, plus il y aura d’options disponibles, plus on aura de marge de manœuvre pour faire une selle adaptée. Et toutes les marques n’ont pas le même choix en termes d’options possibles sur les selles…
Comparons avec un pantalon, il y a plusieurs niveaux de mesures possibles :

– Taille unique : chouette si on rentre dedans, sinon on oublie.
– Taille française : 34, 36, 38, 40, 42, 44, 46, 48 etc… déjà un peu plus précis, mais les personnes fines aux longues jambes, vous vous retrouvez souvent avec un pantacourt ? Ou à l’inverse les personnes plus fortes, si on veut être à l’aise à la taille, il faudra faire des ourlets pour éviter que le pantalon ne traîne sous les pieds ? (Je connais )
– Taille américaine : déjà plus de précision, on a des tailles comme W30L32 par exemple, qui vont indiquer le tour de taille (W) et la longueur de jambe (L).
– Ensuite on aura un sur mesure, mais la précision va dépendre du nombre de points de mesure que le créateur va prendre : Tour de taille, tour de cuisse, longueur de cuisse, longueur de mollet, tour de mollet etc… Pour confectionner un vêtement qui suivra à merveille votre silhouette. 

 Attention, ne pas confondre « personnalisation » et « sur mesure » : choisir les couleurs, c’est de la personnalisation, rien à voir avec les mesures ! 

Avec les selles, c’est exactement pareil, en plus complexe car il faut que cela corresponde aussi bien au cheval qu’au cavalier ! Il existe des selles « standard », des selles où on peut choisir parmi quelques options, et d’autres qui ont un nombreux points d’adaptation et une large gamme de choix possibles… Faisons le petit tour des points d’attention :

✧ 𝘊𝘰̂𝘵𝘦́ 𝘤𝘩𝘦𝘷𝘢𝘭 :

Premièrement, il faut choisir l’arçon adapté : et pas uniquement l’ouverture d’arcade ! C’est un tout : la forme de l’arçon, sa courbure, l’angle et la forme de l’arcade feront partie des éléments à prendre en compte.
Les panneaux : de ce côté-là, il faut également avoir un large choix disponible pour convenir au mieux aux diverses morphologies. La forme doit permettre de dégager convenablement toute la zone du garrot et la colonne, et poser de manière uniforme sur le dos du cheval, tout en gardant le siège équilibré. La matière qui compose la matelassure aura également son importance : un panneau laine ne réagit pas comme un panneau mousse, ni comme un panneau Flair par exemple, et le cheval aura sa préférence.
Souvent négligé, le type de sanglage est également très important !

✧ 𝘊𝘰̂𝘵𝘦́ 𝘤𝘢𝘷𝘢𝘭𝘪𝘦𝘳 :

La forme du siège va avoir une grosse importance sur le confort du cavalier, et chaque personne a ses préférences : un siège jugé super confortable par une personne ne le sera pas forcément pour une autre. La profondeur du siège ou la largeur d’enfourchure par exemple vont énormément jouer sur la sensation finale.
La longueur et l’orientation des quartiers doivent également correspondre à la jambe du cavalier, ainsi qu’à la discipline pratiquée. La forme et l’emplacement des taquets vont jouer un rôle important : si la présence de taquet peut aider le cavalier, ils ne doivent en aucun cas le gêner.
 Quand un sellier ou un saddle fitter vous vend du « sur mesure » … N’hésitez pas à le questionner sur ce qu’il entend par sur mesure au juste : sur quels paramètres peut-il jouer ? Quelles sont les options disponibles ? 

>> Et très important… Est-ce modifiable ? 

➢ Suite dans la partie 2 !